C’est en arrivant à Santa Cruz que nous rencontrons Léon, notre homme de contact ici en Bolivie ! C’est grâce à lui que nous avions obtenu le stage chez AVSF et il nous présente aujourd’hui à une autre ONG bolivienne, la Fondation Natura Bolivia.

L’objectif de la fondation est de protéger les forêts de la région de Santa Cruz en incitant les particuliers et les communautés à placer une partie de leur propriété en réserve. Ils utilisent pour cela l’argument de la protection de l’eau comme service environnemental offert par les forêts. Ils ont créé ce qu’ils appellent des ARA (Acuerdos Reciprocos por Agua, des accord réciproques pour l’eau), dérivation du concept de Payements pour Services Environnementaux, en vogue dans les projets de protection de l’environnement. Ces accords constituent un moyen à travers lequel les consommateurs d’eau des vallées payent pour que les agriculteurs ou communautés qui vivent sur les collines conservent et restaurent les écosystèmes importants pour l’approvisionnement en eau. Les payements sont redistribués sous forme d’incitants. Ils reçoivent par exemple des clôtures pour que le bétail ne rentre plus dans la zone dorénavant protégée, des plants pour reforester, des ruches, etc.

Bref, une grosse partie du boulot se situe au niveau des campagnes de sensibilisation pour que les consommateurs comprennent l’utilité des payements et pour que les propriétaires des terrains où se trouvent les sources d’eau comprennent leur intérêt à protéger leur forêt.

Notre boulot était justement d’appuyer une nouvelle campagne de communication dans trois communes : Samaipata, Camiri et Porongo. Nous travaillions avec Katia, toujours super dynamique (limite un peu folle ! :)) et débordante d’idées et Daniela qui était super attentionnée avec nous et qui, aussi, n’hésitait pas à travailler 12h par jour pour satisfaire ses objectifs.

Quoique beaucoup moins typique que notre stage avec les lamas, on a beaucoup appris durant ces trois semaines, notamment sur le fonctionnement de cette ONG qui devient une des plus importantes de la région. On a également pu parler des problèmes environnementaux boliviens avec des villageois quand on faisait les enquêtes à Samaipata et Camiri, on a suivi une formation sur comment réaliser la campagne de communication, on a appris à analyser les enquêtes avec un programme informatique (ça faisait un bail qu’on ne s’était plus assis devant un pc pendant une journée !), et comme tout bon stagiaire, on a eu l’honneur de passer par la case archivage :D.

La dernière semaine de stage, Katia (avec qui nous travaillions depuis 2 semaines) et Albaro (son copain, qui travaille également chez Natura) nous proposent de venir dans un appartement que loue leur maman qui habite à côté de chez eux. Il se trouve au-dessus de sa maison et est vide pour le moment. On fait nos bagages et on quitte donc l’hostel pour se retrouver dans un appart 3 chambres avec 3 salles de bain, cuisine et terrasse pour nous tous seuls. Cerise sur le gâteau, elle nous demande juste de payer les charges : trop claaaasse :D On passe donc de chouettes moments avec Katia et Albaro en leur faisant découvrir la cuisine « belge », en regardant les matches de foot, en allant voir Jurassic World en 3D dans un cinéma de dingue (on se serait cru à New York et plus en Bolivie !) qui se trouve dans un complexe avec un immense Hard Rock Café, etc. On est aussi allé à l’annif d’un de leur pote, chouette de voir comment se passent les fêtes ici : musique live et gros barbecue avec Sangria et Fernet !

Outre le stage en lui-même, on a adoré pouvoir vraiment faire connaissance avec des boliviens (quand on voyage, c’est très rare de pouvoir être avec les mêmes personnes plus de quelques jours) et aussi ça fait trop plaisir de pouvoir se poser trois semaines au même endroit et connaître une ville au-delà de ses spots touristiques.