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Lago del Desierto (Ar) -- Candelario Mancilla (Ch) -- Villa O'Higgins (Ch)

Candelario Mancilla - Épisode où l’on reste bloqué 5 jours au bout du monde.

 

L’objectif étant de passer au Chili à partir d’ici, nous devons :

  • Faire du stop jusqu’au lago del desierto. Camping.

  • Traverser le lago del Desierto en bateau (1h30) et passer le poste frontière argentin.

  • Marcher 22km jusque Candelario Mancilla et passer le poste frontière chilien. Camping.

  • Traverser le lago O’Higgins  pour rejoindre Villa O'Higgins en bateau (2h30) le lendemain après-midi… en théorie ;)

Ou comment entrer au Chili par la petite porte !

 

Nous arrivons en effet fin d’après-midi à Candelario Mancilla, non sans peine, transporter sa maison pendant 6h n’était pas de tout repos. La vue sur le lac et les montagnes est magnifique, belle récompense après l’effort. Alors que nous nous attendons à trouver un petit village, on ne trouve ici qu’un poste frontière et quelques centaines de mètres plus loin, une petite estancia. Nos sacs en règle et notre passeport cacheté, nous arrivons à l’estancia en compagnie de deux autres couples de voyageurs. Nous sommes accueillis par Justa, la doyenne de la maison (âge estimé : 75-80 ans). Elle a toujours vécu ici et est aujourd’hui accompagnée d’un de ses fils, Ricardo. Leur famille avait été envoyée ici pour marquer l’empreinte chilienne de ce côté du lac. Sur les cartes, le nom du bled correspond d’ailleurs au nom de la famille. Depuis l’ouverture du passage vers l’Argentine en 2000, l’estancia propose quelques petits services pour les backpackers et cyclistes qui attendent le bateau : camping, quelques chambres sommaires et cuisine.

 

Nous posons notre tente ici après avoir appris que le bateau qui doit nous conduire à Villa O’Higgins (le début de la Carretera Austral) est annulé pour cause de vent trop violent sur le lac. Nous voilà donc bloqués de ce côté du lac jusqu’au prochain bateau, deux jours plus tard. Nos quelques réserves de nourriture, complétées par celles de l’estancia, devraient permettre à notre petite communauté de « survivre Â» jusque-là !

 

On se croirait vraiment au bout du monde ici, bien plus qu’à Ushuaia. Pas de réseau téléphone, et encore moins de wifi : ils communiquent uniquement par radio. Pour ce qui est de la viande pour le repas du soir, Justa nous demande d’aller la découper dans la grange, y aurait-il un frigo ?, un congélateur ?, non non juste un énorme bout de viande accroché à une poutre de la grange. Certainement une technique de conservation ancestrale.

 

Nous occupons bien ces deux jours avec nos compagnons d’infortune : petite randonnée le long du lac, match de foot et tournoi de Ping-pong avec les carabineros  du poste frontière (oui oui !).

 

Le mardi soir, nous apprenons que la bateau du mercredi est également annulé… nous gagnons donc notre repas du mercredi midi à la force des bras : bûcheronnage, ramassage du foin pour les vaches, et même la préparation des lits pour les prochains arrivant. Quand le bateau arrive enfin le jeudi, nous sommes plus d’une vingtaine à l’attendre, dont de nombreux cyclistes.

 

Un merci particulier à Laure, Louis, Vincenzo, Lucie, Nicolas, Flora et Noé pour cette chouette parenthèse dans notre voyage et puis bien sûr à Justa pour ses nombreux « chiquitito Â» et à son chien Co(r)to pour son accueil si chaleureux.

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