Depuis Ayacucho, le trajet pour Andahuaylas semble à priori être une destination difficile à atteindre. L’office du tourisme et le Lonely Planet nous conseillent tous deux vivement de faire le trajet de jour car la nuit les bus sont sujets à de nombreux retards dus à des éboulements, des vols, des pannes, etc. Après s’être rendus au bureau local, on nous informe cependant qu’il n’y aura pas de bus de jour prévu avant quatre jours… Nous nous retrouvons donc contraints à tenter l’expérience du bus de nuit pour ne pas devoir attendre 4 jours à Ayacucho ! Rendez-vous donc à 20h à la gare des bus.

 

Tout d’abord, il n’y a pas de toilettes dans le bus alors que nous avons 5h à tirer (en théorie). Louise n’est déjà pas à son aise en sachant ça ;) Ensuite, avant de monter dans le bus, 2 péruviens ouvrent leur sac à dos et y enfournent 2 poulets déplumés qu’ils venaient d’acheter et ils se trouvent bien évidemment assis sur les sièges à côté de nous dans le bus! Après avoir rempli les cales du bus au maximum et mis plusieurs lits, planches de bois et vélos sur le toit, nous pouvant enfin partir, avec la sympathique odeur de poulet.

 

Mais voilà que 1h30 plus tard, nous sortons de notre demi sommeil suite à un grand bruit sur l’aile gauche du bus, c’est l’emballement: une porte de la calle s’est ouverte en roulant et des bagages se sont éparpillés derrière nous dans un fossé. Le bruit venait de la porte ouverte qui a chopé un panneau de signalisation et a tordu la porte ! On est pas sortis de l’auberge ! Le chauffeur et plusieurs personnes descendent donc récupérer les bagages alors que nous sommes garés en plein virage de montagne… Après avoir récupéré les bagages, il les remettent dans la soute, mais bien évidemment la porte ne se fermait plus, il a donc fallu transférer tous les bagages de cette soute dans une autre. Finalement, nous repartons après une heure de branle-bas de combat !

 

Les routes ne sont que des routes de montagnes ici et ça demande un certain sang-froid. Les chauffeurs de bus ne sont pas les meilleurs pilotes qu’on connaisse, ils roulent souvent beaucoup trop vite et on doit régulièrement leur demander de ralentir l’allure.

 

Vers 2h du matin et après 6h de route, nous pensons donc arriver bientôt. Le bus s’arrête en effet régulièrement dans des petits villages (que nous pensons proche de Andahuaylas) pour déposer des gens et leurs sacs remplis de poulets, de maïs, de riz, ou encore les quelques lits accrochés sur le toit. Le bus roule cette fois au pas, nos voisins proches ont décidé que leur nuit était terminée et mettent de l’horrible musique péruvienne en haut-parleur, l’odeur de poulets se fait de plus en plus forte et nous nous demandons vraiment si nous arriverons un jour à destination… C’est finalement à 4h du matin que nous arrivons au terminal d’Andahuaylas, BIENVENIDOS !

 

Heureusement, la personne nous accueillant à l’hôtel réservé la veille est très sympathique et connaissait apparemment bien les vrais horaires de ces bus car elle trouva normal qu’on arrive à cette heure-là. Tout est bien qui finit bien car il nous apportera le déjeuner le lendemain dans notre chambre à 10h pour ne pas que nous devions nous lever trop tôt. Nous nous endormons dans un bon lit après toute cette histoire dont nous rigolons maintenant :)

 

Andahuaylas est une ville encore moins touristique qu’Ayacucho et il n’y a effectivement que nous comme touristes :)

Nous nous renseignons auprès du type de l’hôtel qui nous donne une carte de la ville et nous explique ce qu’il y a à faire ici, c’est-à-dire principalement l’immense marché populaire où nous avons goûté à quelques spécialités sucrées (mais ils vendent vraiment de tout, de la lampe de poche au cochon braisé) et aussi les ruines de Sondor et le lac Pacucha !

 

Nous nous rendons donc le lendemain en mini-bus au lac qui se révèle être un magnifique endroit, perdu au fin fond du Pérou ! Les ruines se situent encore un peu plus loin en bus sur une crête rocheuse, un véritable mini Machu Picchu rien que pour nous! La journée se termine par une excellent conseil de restaurant de notre ami le gérant de l’hôtel : un énorme poulet frites avec des frites presqu’aussi bonnes que celles de Belgique (ou du moins ce dont on s’en rappelle :))  Excellente journée !

 

Après une deuxième nuit à Andahuaylas, nous rejoignons Cuzco en bus. On vous passe cette fois les détails mais le trajet fut aussi horrible que le précédent, avec presque un pétage de plomb sur la **** de l’agence de bus…