Nous voilà partis pour notre deuxième wwoofing du voyage. Cette fois, nous arrivons en climat humide et chaud dans une famille qui cultive du café, du cacao, de la papaye, des ananas, des bananes, des avocats, des mangues, des citrons, des oranges, etc. La propriété de 25ha (dont 12 seulement sont cultivés) se situe dans une petite vallée à 5h de route de Cuzco. Nous avons été accueillis par Sabine, qui, à notre plus grand étonnement, nous annonce qu’elle est flamande. Nous avons pourtant bien parlé exclusivement espagnol durant ces deux semaines, mais cela nous a rappelé quelques notions lorsqu’elle parlait à ses fils en flamand :). Cela fait 11 ans qu’elle est installée ici avec son mari, Roberto, et leurs trois enfants, Kiram, Mirco et Ilian.

Le mois de mai est la fin de la saison du café et la saison du cacao. Nous avons donc commencé par récolter les baies de café, petites baies rouges comprenant chacune deux grains de café blanc. Ce qui nous a particulièrement plu, c’est d’avoir pu réaliser tout le processus de fabrication jusqu’à pouvoir boire notre propre café ! Mmmh, ça change du café en poudre ! Nous avons : pelé, lavé, fait sécher au soleil, toasté et broyé les grains de café.

Tout cela étant terminé, nous sommes passés à la récolte du cacao, bien plus physique. Alors qu’il faut délicatement cueillir les baies de café de l’arbuste, il faut littéralement arracher les bogues de cacao des plus hautes branches des cacaoyers. Nous étions pour ça équipés comme des guerriers : machettes et bâtons montés d’une lame. Après la récolte, il a ensuite fallu ouvrir chaque bogue pour en extraire les grains de cacao entourés d’une chair blanche et gluant, celle-ci étant par ailleurs délicieuse et légèrement sucrée. Nous devions ensuite laisser fermenter quelques jours les grains dans un grand sac fermé, avant de les faire sécher au soleil. Nous ne sommes malheureusement pas restés suffisamment longtemps pour pouvoir fabriquer notre propre chocolat.

Pendant notre jour off, nous avons été visiter le village voisin de Quellouno. Nous étions comme des extra-terrestres dans ce petit village encore plus enfoncé dans ces vallées que nul touriste n’explore !

La deuxième semaine, nous avons désherbé les sentiers menant aux différentes maisonnettes en adobe, taillé des haies et débroussaillé une plantation d’ananas.

Si ce n’est les milliards de moustiques qui nous piquaient chaque jour aux moindres endroits de notre corps où nous n’avons pas soigneusement mis d’anti-moustiques, les chauves-souris dans la chambre, et des fourmis et araignées qui nous rappellent la forêt amazonienne, nous avons adoré ce wwoofing. Sabine et Roberto nous cuisinaient des plats péruviens à tomber par terre, nous avions aussi droit à autant de bananes que l’on voulait de leur plantation et les enfants étaient adorables, cours d’origamis et de « Digimon » en espagnol à tous nos temps libres. Nous avons vécu une vraie expérience de la vie péruvienne, entre poules, oies et cuys, sans électricité, douches à l’eau de la rivière, cuisine au feu de bois, tout ça dans un cadre magnifique !